Extrait de mon roman....
Le regard hagard,
j’opinais de la tête .Mes yeux suivaient ses gestes empressés et remplis de sollicitude.
Le type pouvait être de l’âge de ma mère et, son amabilité allait au delà de ma
personnalité. Une serviabilité à tous égards. Je me sentais un peu gêné. Avec
entrain le chauffeur mettait la valise sur sa tête. Il se retournait et mes
yeux mièvres croisaient les siens plein de vivacité, ainsi dans la pénombre, j’ai
pu apercevoir ses dents à peine blanches, bien entartrées à cause du poids de l’âge,
supposais je. L’homme avait souri pour certainement m’encourager. J’en avais
besoin pour commencer la première étape de mon périple. Aussi curieux que cela
pouvait paraitre ;son sourire avait presque contraint instinctivement les
muscles de mon visage à se relaxer. Je semblais soulager d’un goulot d’anxiété .Je lui rendais alors aussi
mon timide sourire .À peine, je pouvais m’en rendre compte. Je suivais le vieux
jusqu’à une pente escarpée parsemée de hautes herbes. Nous sautions quelques
crevasses érodant le glacis, et le souffle du vent des grandes aires lapait déjà
nos visages comme ébahis de la vastitude de la surface calme du fleuve où se reflétaient
les lumières éparses des maisons bourgeoises sur la berge. Nous descendions
jusqu’au bord de l’eau. L’écume, dans un mouvement des va et vient, venait s’échouer
à nos pieds comme pour nous souhaiter la bienvenue. Juste au moment où nous
commencions à parler avec les piroguiers, quelques militaires en faction apparaissaient.
Mon calme devenait volatile malgré toute l’ataraxie que j’affichais.
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