Soliloque (49)...

Apres avoir écrit, Irina m’invitait à parcourir les vagues. Nous marchions dans leurs extrémités se rabattant sur la berge. Elle m’expliquait que je devais trainer les pieds dans l’eau que de chercher à les soulever. Sous la plante des pieds, le sable croustillant se craquelait pendant que je me déplaçais, un effet de friction agréable .Les graines s’écrasaient les unes sur les autres sous la pression de mes pas. Elle était vêtue que d’un slip, autant que moi. Sa poitrine était encore bien pulpeuse malgré son âge et sa double maternité. Ses seins appétissants y étaient suspendus et ils transpiraient une sensualité affinée en adéquation avec cette communion harmonieuse que nous entamions avec la mer. Elle était un rayon de soleil particulier parmi tant d’autres cette belle matinée là. Nous nous avancions jusqu’à un peu plus profond que le sable de la plage. Le courant était lent et lourd, une pression sourde s’exerçait sous les flots. L’eau nous arrivait jusqu’au torse.
Alors ,elle me démontrait que juste s’abandonner sur la surface plane de la mer permettrait de flotter. Son regard fixant le ciel bien bleu, elle me conviait à faire pareil. J’avais une incommensurable peur des eaux de la mer, non pas parce que j’avais peur de me noyer, mais j’avais trop regardé des films où des requins, et même que de créatures bizarres des fonds sous marins, emportaient des vies entières de la lumière du jour  vers les abysses obscures de leurs demeures. Ces images là tournaient en boucle dans mon esprit et, il m’était difficile de me sentir à mon aise. Elle, ma fleur espagnole, ma tendre fée, s’approchait de ma silhouette longue que je tentais d’allonger pour m’encourager. Je m’étalais avec hésitation et lenteur et, sa voix infusait un calme progressif, me réconfortait.

-Tranquilo Alain. Mis manos estan a bajo para sostenerte. Ya flotas porque solo uno de mis dedos te sostiene. Elle ajoutait encore des mots pour me rassurer .Des petites blagues aussi pour me détendre .Les yeux fixés vers le dais, je me concentrais sur un avion passant dans l’horizon lointain. Ainsi mon stress s’amenuisait et je me relaxais. Ainsi la magie fonctionnait donc; je flottais sur les eaux de la Méditerranée.

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