Soliloque(46)...

La petite secousse dans ma poche, une fois de plus, injectait  comme un relâchement dans cet effort de concentration. Un assouplissement emballait mon esprit. Une totale déconnexion avec l’être intérieur aussi. Je reprenais encore l’engin de mon pantalon. Je lisais encore un message d’elle :
-Esté recital, finalmente no cobran entrada. Sólo la consumición y a una cerveza te puedo invitar .Si quieres ir, empieza  a las 20h en el café de las horas, junto  la plaza del virgen. Yo estaré allí pero aun no sé a qué hora llegaré.
-Vale, répondais-je avec une plus grande satisfaction malgré le doute persistant. Je ne pensais pas la revoir de sitôt. Une opportunité inédite qui attisait la flamme à la fois, de la passion et de la mélancolie .Le rendez- vous qu’elle venait de me fixer semblait être comme l’instant crucial d’un superlatif événementiel du jour.
Ma pensée, alors toute ma pensée s’avouait bien conquise. Mon stylo en main, il m’était quasiment impossible d’écrire ne fusse qu’un ver. Mon inspiration subissait un revers plus qu’inattendu que déconcertant.

J’étais partagé entre une gaieté à venir et sa conséquence qui serait une éternité de regrets. Entre nous un mal latent se dessinait peu à peu et, j’avais bien en tête que rien n’était plus comme avant ; nonobstant la rencontre certaine qu’elle venait de me communiquer. Une impatience s’était réveillée en moi, désormais j’égrenais le temps en regardant ma montre presque toutes les 30 minutes. J’étais impatient de voir encore une fois son visage, palper ce peu de tendresse qu’elle afficherait ou pas quand nous nous reverrons. J’avais la foi infime qui subsiste dans l’âme d’un désespéré. Elle était le comble de toutes mes réflexions qu’il m’était impossible d’écrire encore. Je rangeais donc mon cahier et mon stylo dans mon sac. La journée a été une valse de tensions et d’hypertensions de ce rendez vous. Elle m’appelait à la tombée de la nuit pour me signifier qu’elle était déjà arrivée.

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