Enfin il fallait partir : Extrait de mon roman...

Le soir, à des heures où le soleil fait briller sa lumière écarlate depuis les profondeurs de l’univers, s’en allant pour réveiller un autre monde ; Béni me confirmait sa rencontre avec Ghenda. Il a aussi pu prendre ma valise à la maison. J’avais de l’argent assez pour quitter le pays-mes économies et le surplus que j’ai reçu de Ghenda-.
-L’honorable va envoyer son chauffeur demain pour que tu traverses nuitamment le fleuve pour Brazzaville avec les piroguiers contrebandiers(le commerce illicite entre les deux capitales proliférait malgré les contrôles de plus en plus en renforcés), expliquait Béni de sa voix enrouée, de temps en temps, il toussait légèrement.
-Mais qui va prendre contact avec ces gens et à Brazzaville où vais-je habiter ? Demandais-je un peu perdu par la vitesse que prenaient les événements.
-Tu habiteras chez ses amis qui sont déjà informés de ton arrivée et qui vont t’aider. Il a mis un comité de l’autre coté du fleuve. Des gens bien m’avait il dit.
Quand il finit de parler, un silence se fit long. Béni se leva et ses mains se posèrent sur mes épaules et je les sentais aller venir sur mes omoplates. Une quiétude lourde obnubila la pièce .Un instant plein de délicate précarité .Nous étions conscients que nous nous séparons pour ne savoir quand nous revoir. Une chaleur avait subitement rempli l’endroit où nous étions .Aucun son ne s’entendait plus. Une tension forte enveloppait l’instant .Les séparations ont toujours été douloureuses et un peu plus quand elles sont faites à travers un aller simple vers l’incertitude pour essayer de garantir la survie de mes lendemains. Nul et rien ne pouvaient garantir le succès comme l’échec. Un saut périlleux valant la peine, peut être qu’au bout la vie va renaitre .Peut être pas.


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