LE KATANGA DANS LE COLLIMATEUR DE LA SOUMISSION

LE KATANGA DANS LE COLLIMATEUR DE LA SOUMISSION


L’avènement de l’AFDL au pouvoir après l’éviction de Mobutu a vu un katangais devenir chef d’état .Le rêve dont se caressait Moise Tshombé a été réalisé. Après le divorce de LD Kabila avec le Rwanda et L’Ouganda, on assista à la montée en puissance des katangais dans la police, l’armée et les administrations publiques.

Avec Kabila fils, la tendance va continuer avec un certain bémol ; d’abord il va balayer d’un revers de la main tous les anciens compagnons de son père pour se créer son cercle personnel des gens dévoués à son régime .Et déjà lors de son premier mandat, l’avocat katangais   de la première heure post LDK et, très proche de Joseph Kabila, Me Théodore Ngoy avait été contraint à l’exil après une brouille avec ce mentor, même que pour  sa sécurité pendant la campagne de 2006, l’homme trouvera refuge chez Jean Pierre Bemba, l’opposant.

Avec son second mandat, l’homme va encore avoir les coudées plus franches vis-à-vis de ce paternalisme faisant planer sur son autorité l’ombre encombrant de son père. Déjà avec les accords de Sun City, il a eu l’opportunité plus que légitime d’équilibrer les verrous sur lesquels sont basés son pouvoir, en effet il a intégré des frères d’armes de l’AFDL dans la police comme dans l’armée, brisant le monopole katangais dans le dispositif sécuritaire soutenant son régime ,un contrepoids important et astucieux pour garder l’œil sur la traitrise naturelle du Katanga -n’est ce pas que  LD KABILA est mort avec cette complicité katangaise prouvée par l’emprisonnement d’Eddy Kapend ,Yav et consorts-,le sachant bien il va de nouveau réduire l’influence militaire de cette province avec l’affaire CHEBEYA précipitant la déchéance de John Numbi ,un des kabilistes de la première heure, vite remplacé par le général Bisengimana. Et voilà, qu’à la veille de 2014, une prise d’otages ou une tentative de putsch va être déjoué à la RTNC, et l’instigateur cité est le pasteur katangais Joseph Mukungubila, candidat malheureux aux élections de 2006.

En filigrane apparait le nom de John Numbi -l’homme ayant fait partie des services de sécurité mon avis, ne pouvant prendre part à une aventure aussi rocambolesque que celle là-malgré son démenti, l’on y avait déjà mêlé. Finalement ayant senti qu’un étau se refermait sur lui, il a pris la tangente. Mais aussi, personne n’a oublié la disparition brusque de Katumba Mwanke que d’aucun qualifiait de Vice Président, le décès de Gaétan Kakudji ou encore la mort de son ancien directeur de cabinet Maitre Kabula, décédé de manière suspecte.

Voilà qu’aujourd’hui ce qui était prévisible finit par se réaliser l’empoisonnement de Moise Katumbi(encombrant par sa popularité) qui sonne le glas du divorce entre Kabila et le Katanga. Mais un élément à souligner, c’est cette insécurité de Bakata Katanga dont peut se servir Kabila pour se venger d’une province qui vient officiellement de lui tourner le dos avec le retour d’un  Moise Katumbi dissident.

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