Soliloque(31)...

Ce matin là, je prenais la route habituelle : le Rio. Je pédalais avec enthousiasme. Une joie enfantine d’avoir acquis une chose inouïe. Je me sentais bien ragaillardi .Le vent balayant mon visage, semblant allier sa voix à cette émulsion de joie que je tentais de contenir. Alors je chantais un tube de Lenny Kravitz qui scellait ma victoire sur mes instincts, et aussi sur ma passion pour elle .Presqu’une allégresse qui laissait transparaitre une incontinence que mon âge ne supportait.
Il faisait chaud et je me permis contrairement à mes habitudes d’enlever ma chemise .Le torse à moitié dénudé, que des slaloms que je faisais sur cette petite piste étroite. Des gestes assez dangereux que l’ivresse rendait aléatoires et banals. Il n’y avait que l’ivresse d'aimer pour infuser tant d’irrationalité et d’irresponsabilité. Mes dents en exposition permanente (difficile d’être heureux la bouche fermée et surtout pas ne pas exposer ses dents comme l’étendard de cette réjouissance) du haut de mon âge, je me laissais emballer par le bonheur d’être heureux.
À la fois ,j’étais sûr de l’amour(soit de quelque chose lui ressemblant )entre nous malgré les déconvenues, et aussi ma capacité de transcender les instincts charnels-une vraie transcendance-,j’y arrivais souvent quand je voulais dans mes exercices d’apprivoiser le corps, la douleur et les impulsions traversant la carapace charnelle trainant notre vie sur la terre des hommes(pour ça ,jamais je n’ai eu à recourir au yoga ou autres techniques orientales que l’occident magnifie aujourd’hui car je pense que le corps, l’âme et l’esprit de l’homme ont tout ce dont il a besoin pour dominer la vie).


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