Extrait de mon roman : "Une vie à parcourir"...
Comme d’habitude dans le grand
carrefour, le brouhaha et le méli mélo étaient au rendez vous. Une ambiance
surchauffée bien perceptible á vue d’œil où des gens s’entrecroisaient dans une
indifférence totale. Chacun bien horripilé dans ses préoccupations comme dans
une bacchanale. Au milieu de ce vacarme, je me frayais un chemin prudemment
jusqu’á atteindre le parking : des taxis alignés les uns derrière les
autres. Et assez curieux de constater que malgré le désordre circonvoisin
encartonnant le lieu, un certain primat était de mise dans la successivité d’embarquement
des voitures ainsi alignées. Comme quoi même dans le désordre, une régularité
s’avère une nécessité imparable pour atténuer les tensions, et pérenniser une
harmonie favorable á l’éclosion du pandémonium.
Bien assis sur la banquette arrière de
ce taxi, le dernier qui me conduirait dans mon quartier, j’ai sorti mon
téléphone Androïde, un récent modèle, avec lequel je plonge dans l’univers de
mon réseau social de prédilection Face
book. Des actualités s’affichant á tour de rôle où un petit commentaire popote
est agrafé ; un peu plus loin les belles photos de ces dames que je
bonifie de mes cantilènes lyriques .Et enfin une cotation plus discursive et
rationnelle des avis intelligents plongeant dans l’agora de la Grèce antique
grâce á cette interactivité de réseau interconnecté.
Absorbé que je fus dans ce débat virtuel. Je
ne remarquais qu’á peine les autres
passagers. L’un me demandait de bien ajuster mes jambes pour qu’il calla les
siennes. Avec empressement je m’arrangeais dégageant assez d’espace -il n’avait
pas tort de me demander cette petite manœuvre indispensable pour qu’il s’asseye
mieux- et je me reprenais dans ce colloque intercontinental. Quel prodige, ces
nouvelles technologies de l’information et de la communication : une
révolution dans la révolution depuis les essais de Amontons, Hooke, Bergstrasser,
Dupuis, Chappe, Depillon, Betancourt et Breguet etc.…une extraordinaire
découverte et avancée de l’esprit humain.
Commentaires
Enregistrer un commentaire