Soliloque(27)....
Quand elle se réveillait,
je veillais à ses cotés. Mes yeux ne pouvaient s’empêcher de mirer son visage d’ange.
Elle est un ange (j’exagère mais quand on aime, facile d’exagérer et sans s’en
rendre compte). Souvent nous avons dormi ensemble et son humeur s’assombrissait
chaque matin. Un souffle obscur de mauvaise humeur imbibé ses réveils malgré
son addiction à la beauté de l’aube ; ce bref instant où l’incise de la
clarté du jour déchirait définitivement l’obscurité de la nuit. Une obscurité
bien vaincue. Son sourire était froid et rapide. Sa face s’illuminait d’autorité.
Une phase qui ne me plaisait pas du tout. Ses gestes empressés manquaient de délicatesse,
et des fois je m’y accommodais .C’était presqu’instinctif cette façon d’être
pour elle qui a toujours été sienne, en tant que mère, je suppose. Le matin a
toujours été un casse tête pour les femmes au foyer ou seules. Un moment où il
faut être sur le qui vive afin d’assumer les taches ménagères .Et le ménage
avait longtemps été dans son pays l’assignation basique de la femme. Peut être
que cette acception valait la raison de son aversion au lever du jour !
Une étape cruciale où elle ne peut s’éviter l’inéluctable ménagère comme bien d’autres
femmes avant elle ! Et qu’elle ne sait briser cette habitude millénaire
malgré son militantisme féministe. À dire vrai, ce comportement m’agaçait au
plus haut point. Je me résignais pour ne point laisser le volcan de ma colère
se déverser sur elle. Souvent j’ai des paroles courtes, sèches et tranchantes
quand j’étais fâché. Ses yeux se
mouillent facilement et je ne supporte que très difficilement voir une femme
pleurer à cause de moi.
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