Soliloque(36)...

Une demi-heure de paroles échangées avec cette peintre française. Et nous nous séparions .Dehors il commençait à s’assombrir. L’obscurité de la nuit triomphait de cette lumière têtue du solstice d’été. La chaleur se faisait ressentir, mais pas autant que sous les tropiques. Elle était encombrante et, ne nous empêchait pas de sentir la fraicheur montant d’un cran. Nous marchions lentement sans destination précise. Elle avait un pas martial. Elle dandinait remplie d’un aura de supériorité .Ça m’amusait de la voir sur son nuage de puissance. Ses doigts caressant ses lèvres, son visage affichait comme un summum de réflexion .Une hypertension de la pensée discursive. À quoi pouvait-elle penser ?me demandais-je tacitement. Presqu’une dizaine de minutes se sont écoulées et personne d’entre nous ne disait mot. Puis une phrase retentit comme un gong pour me sortir de ma perplexité.
-On va manger si ça ne te dérange pas, me dit-elle comme conclusion de son long silence. De nouveau l’enthousiasme inondait son visage dont les traits se détendirent lentement avec un sourire bien froid. Quelque chose l’embarrassait et je ne savais le deviner. Je me refusais d’y penser, ni de poser des questions. J’y faisais fi.


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