Soliloque(29)...
-Adios Irina, lui
jetais je de manière abrupte d’un ton excédé et nonchalant. Sur mes lèvres s’affichait
une moue de dédain. Avant que je n’aie ouvert la porte, sa main vint étreindre
mon cou. Son corps, dans sa quarantaine révolue, pouvait encore allumer la
passion de la chair. Elle se colla à mon dos, et je pouvais sentir la chaleur
de son ventre. Le frou frou de sa robe nuit en soie bruissait dans l’aura
obnubilant l’instant. Un rayon de sensualité illuminait l’obscurité de mon dépit
et de ma colère. Je me sentais happer par le charme de la résipiscence .Le
geste valait il une excuse pour elle ? Je le pensais. Mon ego froissé commençait
à se relaxer. J’y résistais, j’y résistais encore. J’évitais de me retourner
car je savais que son regard était une arme de destruction massive contre
laquelle il m’était difficile de faire face. Surtout ses yeux verts, maintenant
qu’elle était détendue, remplis de ce liquide vert, l’élégante couleur de la mère
nature dans le regard d’une femme, mystère de la providence, même la Joconde ne pouvait être à
la hauteur. Enjamber le seuil de son appartement ne m’avait jamais valu autant
d’efforts que ce jour là.
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