Un instant d'humanité :SOLILOQUE (24)
Dans la rue dés 9
h aujourd’hui. Un vent rafle l’espace. Son souffle est puissant et froid. Sur
ma bicyclette, je fonce vers mon rendez vous avec une nouvelle page du destin.
Mon humanité vient de me propulser vers cette nouvelle aventure. N’est ce pas
que la vie est écrite chaque fois que nous agissons pour la vivre. J’avais le
moral haut comme le soleil au zénith de sa gloire à midi sous les tropiques,
mais n’empêche qu’une certaine nébulosité pleine d’appréhensions semblait
embusquer derrière cette clarté. J’avais reçu un coup de fil la veille m’invitant
devant le palais de la musique de Valence à 9 h. Maniaque de la ponctualité, j’y
arrivais 15 minutes avant l’heure. Je déambulais un peu devant cette grande bâtisse
de glace dont la quasi majorité de ses façades est verre, puis un brin d’impatience
s’infiltra dans les flots de ma ferveur. Une inquiétude légitime apparut aussitôt.
Je continuais à déambuler mais que d’interrogations se mirent à m’assaillir et à
assombrir cette joie première : celle d’avoir décroché une occupation dans
cette morosité économique de l’Espagne. J’avais postulé et suivi la formation à la branche d’un organisme des
nations unies afin d’y travailler comme capteur des fonds. Et mon rendez vous était
un instant pratique pour tester si je suis réellement fait pour le boulot. J’attendais
donc aux alentours du palais de la musique la personne qui m’amènera sur
terrain et celui aussi qui me cotera. À l’heure exacte du rendez vous, un jeune
homme en bicyclette me souriait de l’autre coté de la chaussée. Dés que nous
nous rencontrions une sympathie réciproque
naquit. Nous entamons une conversation sur la délicate pratique à laquelle nous
sommes appelés. Après avoir échangé, nous nous sommes allés nous placer devant
un immeuble abritant plusieurs entreprises pour accoster les passants. C’était cela
notre tâche ; leur expliquer les besoins de cet organisme qui nous a mandaté,
dont le but est d’aider les refugiés dans les différents camps éparpillés sur
la planète. Un moment plein de ce sentiment commun qu’est la vie humaine.
Commentaires
Enregistrer un commentaire