Soliloque (16)...Extrait de mon roman...

J’avais porté un tee shirt et un pantalon léger où transperçaient mes biceps et ma structure musculaire. L’été avec son soleil encensait déjà le monde de sa chaleur ascendante, les corps se découvraient afin que la peau se délecte du plaisir des rayons solaires. Ces caresses langoureuses de l’astre de feux. Valence brillait doublement, à la fois de la chaleur estivale et aussi de cette sensualité à pleine vue et pleine de vie que chacun ne pouvait ne pas remarquer au détour d’une rue ou d’une avenue. En l’air, pendait comme une nuée de lascivité et j’en étais bien imbibée. D’ailleurs, à la station de bus, debout avec mes 1,93 cm, je voyais ce regard suspendu d’un beau visage dodu. Elle devait baigner au delà de 35 ans. Elle était ronde et ses joues pommelées. J’aime les femmes rondes. Et celle là ne m’était indifférente. Elle me regardait comme un miroir. Voyait-elle l’image immense et unique, à la fois, que vaut le terme humanité ? L’unicité de l’humanité dans sa diversité ? Son regard, dans tous les cas, me plaisait et mon visage lui répondait avec un flux d’enthousiasme tacite. Une envie de parler semblait poindre de part et d’autre, mais aussi une hésitation s’y accolait, et l’opportunité se dissolvait dans les pas de moments dissous sur la courbe du temps. Un bus venait de s’arrêter la belle inconnue s’y engouffra. Même dans le bus, son regard continuait à mirer mon visage. Elle s’en alla certainement avec cette image ancrée dans sa mémoire. Belle ou moche, je ne saurais donc jamais, mais le constat me paraissait favorable. Je me sais bel homme et charmant. Les femmes me l’ont toujours dit sans flatterie. Peut être ce que ma belle inconnue a aussi vu sans le dire.  

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